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Quelles sont les compétences développées dans les classes biotechnologiques ?

Les sections et les enseignements biotechnologiques développent une solide culture scientifique, spécialement biologique, mais avec aussi une incursion vers la chimie et les propriétés des (bio)molécules, et à l'occasion sur les principes physiques mis en jeu dans les procédés. En effet, l'étymologie de biotechnologie renvoie sûr à
  • bio : le vivant, spécialement le vivant microscopique (microorganismes virus, bactéries, algues et champignons microscopiques) et le corps humain / des mammifères.
  • technologie : la technologie, ce mot mal-aimé des collégiens et souvent mal compris de la majorité, fait référence aux procédés, aux techniques, c'est-à-dire aux appareils et aux applications.

La biotech, c'est donc de la biologie appliquée !

Cela veut donc dire que dans les sections biotechnologiques les élèves et étudiants étudient la biologie à partir d'applications concrètes : méthode de diagnostic médical comme un dosage enzymatique dans le sérum d'un patient, procédé de transformation des aliments comme une pasteurisation (le principe et sa mise en oeuvre, mais aussi sa caractérisation sur les nutriments et les bactéries de l'aliment par exemple), compréhension du mécanisme et les conséquences d'une maladie chronique comme le diabète pour percevoir toutes les implications concrètes dans la vie quotidienne, identification de microorganismes utiles ou pathogènes, conséquences environnementales d'un traitement biologique des déchets comme les boues activées des stations d'épuration, etc. Les applications sont infinies, et terriblement collées aux enjeux du XXIème siècle. Toujours, l'enseignement part d'une pratique et/ou aboutit à une application concrète, faite réellement en laboratoire par l'élève ou l'étudiant. C'est cela, la démarche biotechnologique !

Découvrir

Pour en savoir plus et découvrir un aperçu rapide du secteur des biotech :

Partant de cette approche, les compétences transversales, non spécifiquement biologiques, développées et mises en  jeu dans les enseignements et les sections biotechnologiques sont variées, nombreuses, et construisent des citoyens ouverts et cultivés, aventuriers de la vie, prêt à s'intégrer et à apporter au monde du XXIème siècle.

Questionnement, conception, mise en œuvre, validation, compréhension des causes d'échec, élargissement... beaucoup de compétences sont développées par le projet technologique.
Les sections et enseignements biotechnologiques développent la démarche de projet grâce à la mise en place de projets technologiques dans le secondaire, en classe préparatoire TB, mais aussi la conduite de TP complexes parfois sur plusieurs semaines en BTS ou DUT.
Le référentiel de terminale STL-Biotechnologies dit en effet « le projet technologique s’affirme comme l’outil pédagogique privilégié. […] Chaque activité technologique sera contextualisée par le professeur et fera l’objet d’une démarche de projet […]. Concevoir et réaliser une méthode, évaluer des résultats constituent les étapes essentielles de toute démarche biotechnologique moderne dans le cadre de la production d’un bien ou d’un service à l’aide d’un procédé. Ce processus actif permet de mettre les élèves dans une situation de résolution de problèmes facilitant l’acquisition de l’autonomie et l’esprit d’initiative. » Le référentiel de terminale ST2S dit également que « Le projet technologique s’affirme comme un outil pédagogique privilégié ».
Il s’agit donc d’un projet bien plus ambitieux et au contenu plus complexe que le TPE de S, et qui demande un investissement tout au long de l’année de terminale, avec un travail en équipe, dans une démarche d’ingénierie simplifiée, finalement plus proche du TIPE de classe préparatoire. Cette démarche développe l’esprit d’initiative et le sens d’entreprendre de nos élèves.
Photo : internet.

Les sections et enseignements biotechnologiques développent le travail en groupe : alors que l’OCDE a publié un classement (1) révélant que les élèves français ont de piètres performances sur leur capacité à interagir et travailler en groupe, les activités technologiques par leur nature nécessitent de fréquentes tâches collectives (gestion spatiale et temporelle de l’utilisation des matériels, partage des activités d’exploration technologique, rédaction de rapports communs d’activité et de projet, utilisation du numérique collaboratif, …). Cette pratique développe des compétences sociales utiles dans la vie professionnelle, dans la vie citoyenne, et jusque dans la vie privée de nos anciens élèves et étudiants.
(1) : PISA, « La résolution collaborative de problèmes » http://www.oecd.org/pisa/PISA-2015-Collaborative-Problem-Solving-France-French.pdf
Photo : (c) Antoine GAUDIN.

Avec les autres

A plusieurs, on réfléchit et on comprend mieux.

Analyse et réflexion

Un résultat doit être compris et analysé, confronté au contexte, et discuté.
Les sections et enseignements biotechnologiques développent une véritable démarche scientifique expérimentale : nos activités technologiques portent sur des objets réels, vivants, aptes à la variation. La démarche de validation, mais aussi de compréhension des résultats imprévus et des échecs est tout autant importante que l’analyse et l’exploitation pédagogique de ce qui se passe comme prévu. Dans le contexte actuel de la relativité de l’information et des opinions (Fake news, réseaux sociaux), développer l’esprit critique des élèves en les confrontant au réel, au variable, et en les amenant à mettre en oeuvre des raisonnements scientifiques argumentés a du sens. Nos élèves et étudiants apprennent au contact des variations du vivant, des dispositifs et de leurs des limites, que le monde est complexe, et apprennent à trouver en eux les ressources pour s'adapter à l'imprévu - cette aptitude à la variation, caractéristique du vivant.
Photo : (c) Antoine GAUDIN.

Nous développons la démarche de prévention et de sécurité, inhérente à chacune de nos activités. Les BGB sont pionniers en la matière, avec une démarche systématique dans nos enseignements et évaluée dans toutes nos épreuves. Nous fêtions fin novembre 2017 les 20 ans du réseau 3RB que les BGB et l’INRS, aujourd’hui rejoints par les experts du réseau national des CARSAT, ont développé. Dans aucune autre discipline cette approche, pourtant fondamentale pour les entreprises, n’est développée. Savoir évaluer les risques et le cadre de l’action donne de la confiance et ouvre à la liberté.
Photo : RATP.

Vers la complexité

Par la pratique, les élèves cheminent progressivement vers la compréhension et la prise en charge de tâches complexes en autonomie complète.
En particulier, les élèves des sections biotechnologiques apprennent la notion de risque biologique et les modalités pour s'en préserver. Lors des séances pratiques, les "gestes barrières" (lavage hygiéniue des mains, ports des gants de protection, voire port du masque et des tenues de protection) sont expliqués, mis en oeuvre et maîtrisés.
 
La gestion et le tri des déchets spéciaux (déchets chimiques et déchets à risque biologique notamment), l'utilisation du matériel stérile jetable, les bonnes pratiques, etc. font partie de chaque séance de formation pratique.
 
 
Photo : Pixabay (libre)

Les sections et enseignements biotechnologiques développent l'autonomie : que ce soit dans la réalisation des tâches technologiques comme dans la conduite des projets, les élèves doivent évaluer le travail à faire, baliser les étapes à parcourir, évaluer et recruter les ressources à mettre en oeuvre, et lors de la phase de réalisation valider chaque étape avant d'aborder la suivante. Si le professeur est un conseiller et un guide dans cette démarche, les élèves et étudiants acquièrent petit-à-petit cette compétence et cheminent progressivement vers une autonomie totale lorsque leur formation se complète.
Photo : (c) Sébastien DROGUET

Vers la complexité

Par la pratique, les élèves cheminent progressivement vers la compréhension et la prise en charge de tâches complexes en autonomie complète.